Historique

Un long travail en amont

Travailler sur les impacts de nos comportements alimentaires ne vient pas de nulle part et un long cheminement explique comment nous en sommes arrivés là.
Claire et Marie travaillent depuis de nombreuses années au Cempama (désormais Agrocampus Beg-Meil) qui est un centre de formation pour les professionnels de l'enseignement secondaire agricole. Dans les années 2000, il a été question d'enseigner le développement durable dans les établissements secondaires agricoles. Un gros travail a alors été effectué pour former les enseignants à cette nouvelle approche pour la "transmettre" à leurs élèves. Cependant, un problème a vite été soulevé : comment mettre en accord le dire et le faire, car il est bien beau de parler de pratiques agricoles (par exemple) qui vont dans le sens du développement durable mais si ces principes ne sont pas appliqués sur l'exploitation même du lycée, ça devient moins crédible auprès des élèves!!!
Les efforts se sont alors tournés vers les changements de pratiques dans les exploitations des lycées et rapidement vers la restauration collective (RC).

La prise en compte du DD au sein des RC

L'alimentation touche tout le monde et encore plus les élèves des lycées agricoles qui seront amenés à exercer des métiers du système alimentaire, qu'ils soient producteurs, transformateurs, conseillers agricoles, distributeurs...
De plus, le restaurant scolaire accueille la majeure partie des gens qui travaillent sur l'établissement, élèves, enseignants, administratifs... C'est donc une bonne manière de sensibiliser l'ensemble des acteurs d'un établissement.
Des formations, des stages, ont donc été organisés avec des personnels de RC, (cuisiniers, gestionnaires, économes, infirmières parfois). Devant le succès de ces formations, un réseau a même été créé en Bretagne pour permettre aux personnels de se rencontrer régulièrement afin d'échanger sur leurs expériences, valoriser leurs efforts, partager leurs difficultés pour essayer de trouver des solutions ensemble...

Le projet REPAS-RC

L'amont du projet

Les points abordés durant ces formations concernent principalement : l'impact de nos modes d'alimentation sur la santé (avec l'augmentation des problèmes d'obésité, diabète de type II, carences nutritionnelles, maladies cardio-vasculaires...) l'impact de nos modes d'alimentation sur l'environnement (pollutions d'origines agricoles, utilisation croissante d'énergies fossiles, transports...) Pour aider les personnels de RC à proposer un mode de consommation alimentaire plus durable au sein de la cantine scolaire, des critères de consommation ont été développés. Ils visent à limiter les impacts de nos comportements alimentaires sur l'environnement : Diminuer la quantité de viande et de produits animaux au profit de protéines végétales Privilégier les produits bruts, peu transformés Privilégier les produits peu emballés Privilégier des produits locaux et de saison Privilégier les produits issus d'une agriculture respectueuse de l'environnement Limiter les déchets et gaspillages

Pour aller plus loin dans les calculs et méthodes de travail : - Démarche mise en oeuvre - Collecte des données pour la première étape de travail - Description de la méthode utilisée pour le calcul de l'EE brute des matières premières - Hypothèses de conversion utilisées dans le calcul de l'EE brute des matières 1ères

Cependant, il manquait un outil (ou des outils) pour évaluer l'impact des changements de pratiques. De ce constat est donc venue l'idée d'introduire l'empreinte écologique comme outil d'évaluation et d'aide à la décision pour les personnels de RC dans leur démarche de changement de pratiques.

Le Projet

Ainsi est né le projet REPAS-RC : Repères pour l'Evolution des Pratiques AlimentaireS en Restauration Collective. Le but est de développer une "boîte à outil" contenant différents indicateurs (environnementaux, nutritionnels, financiers, de développement territorial...) et un guide utilisateur. Le tout serait utilisable librement par toute personne ou groupe de personnes souhaitant changer ses pratiques en RC pour aller vers des systèmes alimentaires durables.
L'indicateur environnemental le plus pertinent à utiliser semblait être l'empreinte écologique, notamment pour son caractère fortement pédagogique, facilement appropriable et très compréhensible par le grand public. Or à ce jour, peu de travaux ont été effectués sur l'empreinte de l'alimentation.
Le gros du travail de ce projet consiste donc à développer les calculs d'empreinte de l'alimentation dans le but de pouvoir créer un calculateur d'empreinte écologique pour la RC.
Le projet a démarré en mars 2007 et doit s'étaler sur 3 ans.
Nous avons travaillé (et travaillons toujours) avec un lycée pilote : le lycée horticole du Méné à Merdrignac (voir Pilote de Merdrignac).
A ce jour, toutes les démarches, méthodes et résultats apportées aux parties relatives à l'alimentation sont issues de ce travail.