Démarche envisagée

Collecte des données

Les données que nous avons sur les déchets ne concernent que le poids des gros cartons. Nous allons donc réaliser une étude pour évaluer la quantité de déchets générés par la RC. Le principe consiste tout simplement à collecter, sur une période donnée (une semaine nous semble être suffisant), les déchets de la cantine. Les déchets seront pesés par catégorie (organique, verre, carton...). La quantité totale de déchets sur l'année sera alors estimée en fonction du nombre de repas qui auront été servis pendant la semaine d'étude et de celui du nombre total de repas à l'année. Par souci de facilité, l'étude sera réalisée en 2 temps :

• une semaine de travail sur les déchets générés en amont (activité de préparation des repas)
• une semaine de travail sur les déchets issus des retours plateaux

Pour le travail sur la partie amont (principalement des déchets d'emballage et des épluchures), nous avons prévu de distinguer les catégories de déchets suivantes :

• organiques (épluchures)
• conserves
• cartons
• plastiques souple (emballage de surgelés, sous-vide...)
• plastiques rigides
• papiers souillés (beurre, essuies-mains...)
• outres de lait
• cartons briques (jus d'orange...)
• aluminium
• verre
• bois

Calculs

A priori les données à prendre en compte pour calculer l'empreinte des déchets d'emballages sont :

1. l'énergie qu'il a fallu pour les fabriquer
2. l'énergie qu'il a fallu pour les transporter jusqu'à leur lieu de traitement
3. s'ils sont incinérés : l'énergie nécessaire à l'incinération - l'énergie produite s'il y a valorisation
4. s'ils sont enfouis : la surface occupée par le stockage
5. s'ils sont recyclés : (1)/(nombre d'utilisations) + 2
6. s'il s'agit de carton ou de papier, il faut rajouter à cela l'empreinte de la production du bois

Il existe déjà diverses données sur les énergies de fabrication des matériaux, pour des produits bruts ou recyclés (dans ce cas c'est le résultat du calcul 5). Ces données, entre autres, servent de base au TEO 0.15.
Il est également possible de se référer aux données d'Ecolife relatives à l'empreinte de déchets (voir Facteurs Intensité Empreinte Projet ADEME). Ceux-ci sont moins exhaustifs (ils ne prennent en compte que 4 types de matériaux : papier, verre, aluminium et autres métaux, avec ou non recyclage) mais suivant ce que l'on souhaite ils peuvent suffire.

Problèmes actuels

A ce jour (février 2008), l'étude n'a pas encore débuté et nous nous demandons comment prendre en compte les déchets organiques et les caractériser en termes d'empreinte. En théorie, l'empreinte de leur "fabrication" a déjà été prise en compte dans le calcul de l'EE des matières brutes puisque nous nous sommes basés sur les kg consommés à l'achat : si les carottes ont été épluchées entre temps, cela ne change rien à leur poids de départ. Du coup, si nous comptabilisions l'EE matières brutes des déchets organiques, il y aurait double-comptage. Ainsi, seule l'énergie liée à leur transport et à leur élimination doit être prise en compte. A ce stade, nous ne savons pas encore quelles données prendre.

Début de l'étude

Avril 2008 : l'étude a commencé avec la semaine de collecte au sein des cuisines de Medrignac. Depuis la dernière actualisation de la page, nous n'avons pas changé les catégories de déchets récoltés.
Juste un mot sur la collecte des données. Pour les données relatives aux produits consommés (pour le calcul de l'EE brute des matières 1ères), c'est moi qui avais récolté les données sur le logiciel de gestion des stocks du lycée. Du coup, j'étais la seule responsable en cas d'erreur et comme ces données allaient être la base de mon travail, je me suis efforcée de faire ce travail le plus sérieusement possible. Par contre, cette fois, ce sont les personnels qui travaillent en cuisine qui ont dû faire le tri. Il est donc particulièrement important qu'ils aient senti l'intérêt de ce travail car ce n'est pas simple à réaliser dans la pratique. En effet, il est difficile d'aller contre ses réflexes et de mettre, à titre d'exemple, les essuis-mains utilisés, dans un carton au lieu de la poubelle normale comme à l'habitude... D'autant plus que je ne suis pas persuadée que tous les cuisiniers ont réellement cerné l'intérêt de ces études sur l'empreinte écologique... (pour en savoir plus sur nos déboires mais également sur les avancées positives qui s'opèrent au sein du lycée, c'est là)