L'Homme dans la Biosphère

(extrait du guide illustré de l'écologie, Ed. La Martinière)

Par son agriculture et son industrie, la société humaine s'est insérée dans la Biosphère, progressivement et localement d'abord, puis rapidement et à l'échelle planétaire au cours de ce siècle. Elle draine aujourd'hui à son profit des quantités non négligeable d'énergie et de matières premières et rejette de grandes quantités de déchets. Les prélèvement deviennent trop conséquents pour être renouvelés au rythme de la croissance de l'humanité et les déchets s'accumulent car la biosphère ne peut tous les assimiler et les recycler à court terme.

On peut craindre que les cycles biogéochimiques de la Terre ne soient perturbés par l'Homme. Les temps de réponse de circulation permanente des éléments minéraux servant à l'édification des êtres vivants va de la minute au million d'années. Le flux d'énergie solaire qui traverse la biosphère est irréversible et inépuisable, la biosphère n'en utilise qu'une partie infime, le reste se perd dans le vide de l'espace. En revanche, les éléments chimiques qui servent à la construction de toute forme organique et minérale sont en quantité finie et doivent être recyclés. Tout le fonctionnement de la biosphère est fondé sur ce phénomène de recyclage permanent. Des mécanimsmes de régulation permettent aux écosystèmes de se réajuster en permanence.

L'économie quant à elle, s'attache à l'analyse du fonctionnement de la société humaine, à sa faculté de produire, de distribuer et de gérer des biens. L'Homme y joue à la fois le rôle de producteur et de consommateur. Le flux d'énergie, branché sur la biosphère, y circule sous forme de biens, de services et de travail.

Couplé à ce flux, s'y écoulant en sens inverse, le flux monétaire a permis de faire éclater le temps et l'espace en permettant les échanges à tous niveaux.
Des réservoirs de capital et de savoir régularisent l'équilibre de cette machinerie forgée par l'Homme qui n'est pas, actuellement, basée sur le recyclage permanent des matériaux mais plutôt sur une forme de pillage plus ou moins maîtrisé.


d'après le Macroscope de J. de Rosnay - Ed. du Seuil - 1975

Biosphère

Portion du globe terrestre hébergeant l'ensemble des êtres vivants et dans laquelle la vies est possible en permanence.