Empreinte Ecologique OuverteBase de connaissance collaborative autour des méthodes de calcul de l'Empreinte écologique
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Bilan Carbone vs empreinteBilan Carbone versus Empreinte EcologiqueLes prises de décisions politiques, qu’elles soient d’ordre privé ou public, nécessitent de disposer d'une vision globale de son activité. S’agissant de la problématique du réchauffement climatique, c’est en effet la seule base de départ intelligente afin d’agir concrètement en faveur d’une baisse des émissions de GES. C'est également la seule approche pertinente en matière de prospective pour anticiper l'effet de diverses évolutions possibles. Qu’il s’agisse du Bilan Carbone ou de l’Empreinte Ecologique, chacune des méthodes promeut ce principe. L’ADEME pour le Bilan Carbone ou Angenius pour l’Empreinte Ecologique insistent sur l’importance de l’approche holistique. Le seul garant de sa bonne mise en œuvre réside, en fait, dans la bonne volonté du maître d’œuvre et du maître d’ouvrage. Pour autant, des différences importantes subsistent à l’usage entre les 2 méthodes liées à leurs objectifs primaires respectifs. Le Bilan Carbone répond à une problématique Effet de Serre. Il était destiné jusqu’il y a peu exclusivement aux entreprises. Sa conception « de base » n’était pas appuyée par une approche territoire. Le Bilan Carbone permet de répondre à une conséquence indirecte d’une mauvaise utilisation des territoires qui conduit à l’émission non compensée de GES. L’unité choisie – le carbone – correspond donc au but imparti. A l’inverse, l’empreinte écologique est issue d’une approche territoire et fait explicitement référence à la planète terre. La méthode est déclinable en fonction du secteur géographique à analyser. Les résultats de l’empreinte sont donc exprimés en ha. Les 2 outils possèdent, ainsi, des défauts induits que l’on pourrait qualifier d’inverse : La dernière évolution « territoire » du Bilan Carbone, en l’absence de références sur la bio capacité du secteur analysé, ne permettent pas d’assumer pleinement son rôle d’indicateur dans le cadre d’une politique de développement durable. Le défaut de références à la terre et d’objectifs chiffrés restreint souvent la méthode à une utilisation en tant qu’outil de communication. A l’opposé, l’application de la méthode empreinte écologique dans le cadre d’une activité industrielle peut difficilement être associée à un périmètre géographique déterminé. Son analyse suivant une approche bio capacité n’apporte, bien souvent, que peu de valeur ajoutée par rapport à une approche Bilan Carbone. Plus encore, les défauts de jeunesse liés aux moindres références de l’outil peuvent s’avérer rédhibitoires pour un chef d’entreprise. Pour autant, dans l’absolu, l’orientation des activités d’une entreprise ou d’une collectivité vers un développement durable ne peut se limiter à une analyse monocritère. En effet, comme l’a mis en évidence M. Jancovici, co-concepteur de l’outil Bilan Carbone, une décision prise sous l’angle des seules conséquences en terme de GES peut avoir des incidences néfastes tant d’un point de vue social, qu’économique mais aussi environnemental. Les évolutions progressives du Bilan Carbone mettent en évidence un rapprochement évident entre les deux outils. Une approche commune Bilan / Empreinte pourrait certainement conduire à amenuiser cette problématique. L’outil empreinte aurait également tout à gagner à « profiter » de la maturité acquise par l’outil Bilan Carbone. Les similitudes dans les bases de calculs utilisées, dans l’approche globale revendiquée permettent d’envisager une réflexion allant dans ce sens.
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