Approches "compound" versus "component"

De quoi parle-t-on ?

Dans le jargon international, l'approche "compound" versus "component" fait référence à deux façons radicalement différentes de calculer l'empreinte d'uen entité, collectivité ou entreprise (cf schéma ci-joint):

• L'approche Compound consiste à calculer une empreinte de manière globale par secteur d'activité, un peu comme avec le PIB, en affectant l'empreinte des Comptes Nationaux du GFN aux industries. Par exemple, on affecte aux industries agro-alimentaires les matières premières, les produits chimiques et autres qu'elles utilisent pour fabriquer leur produit. Ensuite, il suffit d'avoir les dépenses monétaires des ménages ou des collectivités dans ce secteur pour leur attribuer l'empreinte correspondant à cet usage
• L'approche Component consiste à identifier les matières premières qui rentrent dans la composition d'un produit ou service donné, puis d'affecter à cette consommation de matière 1° l'empreinte nationale tirée des Comptes Nationaux du GFN

Pour plus d'information, voir les pages Approche Compound et Approche Component rédigées par Johan (étudiant d'Angenius actuellement en thèse à Lausanne).

Quel intérêt de l'une versus l'autre méthode ?

L'approche "compound" est plus apte à permettre des comparaisons homogènes entre régions, entreprises, groupes de consommateurs. Elle permet aussi de donner une vision d'ensemble des empreinte par secteur. Mais pour cela il faut disposer de ces tableaux intermédiaires...Seule l'Angleterre grâce aux travaux du STockholm Environment Institute, et prochainement semblke-t-il la Suisse et l'Australie, disposent de ces tableaux. Le sujet a été ouvert en Europe, suite aux actions du GFN. Il l'a été plus récemment suite au projet ADEME en France.

L'approche "component" est plus facile à mettre en place pour des travaux expérimentaux, ponctuels, c'est d'ailleurs la seule qui s'applique en attendant d'avoir les tableaux "compound". Mais elle est truffée de problèmes pratiques : chacun fait un peu comme il veut localement, il n'y a pas de garantie méthodologique (sauf éventuellement à travailler en réseau avec le GFN et ses partenaires patentés) et il n'y a pas forcément de volonté d'ouverture sur les hypothèses de calcul de la part des bureaux d'études qui font les calculs.

L'objet de notre plate-forme est d'aller dans le sens de l'ouverture et de la mise à disposition des travaux des uns et des autres pour faire avancer la connaissance collective.