L’approche ‘input-output’ : Les calculs d’empreinte écologique sur base de statistiques monétaires

L’approche ‘input-output’ de calcul d’empreinte écologique consiste à combiner les comptes nationaux d’empreinte écologique fournis par le Global Footprint Network (voir approche compound), avec des analyses d’échanges monétaires (‘Supply and Use input-output tables’). Les empreintes écologiques nationales sont ainsi décomposées par catégories de consommation puis allouées aux activités détaillées de consommation des ménages suivant le système de classification des catégories socio-professionnelles et la décomposition détaillée des investissements de capital.

Ainsi que noté plus haut, de nombreuses études d’empreinte écologique ont été réalisées au cours des dernières années à des échelles locales, en utilisant des méthodologies et des ensembles de données diverses, fournissant au final des résultats non comparables entre eux. L’absence de procédures de calcul d’empreinte écologique standardisées à l’échelle locale représente un frein notable à l’adoption de cet outil comme indicateur de performance.

Outre ces problèmes de nature méthodologique, le manque d’applicabilité de l’outil comme outil d’aide à la décision est une faiblesse souvent relevée. L’empreinte écologique n’est en effet généralement utilisée que pour décrire la demande humaine en ressources naturelles, les dynamiques sous-jacentes à la consommation de ressources n’étant pas explorées.

En :

• permettant de décomposer les empreintes nationales par catégorie détaillée de demande finale,

• prenant en compte les interrelations mutuelles entre secteurs économiques (industries),

• assignant les empreintes écologiques directes et indirectes aux schémas consuméristes pertinents pour l’analyse des politiques de consommation durable,

• permettant d’allouer les catégories détaillées de consommation par activités (alimentation, énergie, transport, biens et services, etc…),

cette méthode permet de modéliser l’impact environnemental des différents modes de consommation, que ce soit par secteur économique, par catégorie de demande finale, par zone géographique ou encore par groupe socio-économique.

L’approche ‘input-output’ de calcul de l’empreinte écologique offre ainsi plusieurs avantages :

• En prenant en compte les empreintes écologiques des processus de production amont, il est possible de déterminer les parts de responsabilité de chaque activité de consommation finale, y compris celles des services.

• Utilisant des données statistiques standardisées comme base de calcul, cette méthode est applicable pour tous les pays pour lesquels les Comptes Nationaux d’empreinte écologique existent et où les statistiques économiques et environnementales appropriées existent.

• En prenant en compte les causes et les impacts de la consommation de ressources, l’intégration de l’évaluation de l’empreinte écologique dans les modèles économiques standards permet l’évaluation systématique des politiques publiques et des stratégies de développement. Ceci permet d’étendre le champ des possibilités d’application de l’empreinte écologique, en fournissant une base de travail pour la réalisation de scénarios sur les politiques et stratégies de consommation durable.

• En permettant la comparaison des résultats de calculs d’empreinte écologique à toutes les échelles spatiales (nationales et sub-nationales) et pour différents groupes socio-économiques, cette méthode représente une avancée notoire vers la standardisation des Comptes d’empreinte écologique.

Notons enfin que les données détaillées de consommation de matières et de produits ne sont généralement disponibles qu’à l’échelle nationale, et la recherche de leur équivalent à l’échelle locale représente un travail fastidieux de recherche, souvent guère probant. Se basant sur des statistiques nationales standardisées depuis plusieurs décennies, plutôt que des données physiques locales souvent incomplètes, cette approche permet donc, si les données requises sont disponibles, d’économiser du temps pour la collecte de données.

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Documentation

Structure of REAP.doc
REAP trees.xls
REAP screenshots Jan. 2005.ppt
REAP Report No. 1.pdf
REAP Report No. 2.pdf
REAP model logic.ppt
EF per COICOP (UK & Wales).xls
ConAccount Wiedmann MFA IO.ppt
EF of Local Authorities.ppt
EF IOA.ppt

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