L’approche ‘compound’ : les comptes nationaux d’empreinte écologique

Les comptes nationaux d’empreinte écologique et de biocapacité (‘National Ecological Footprint and Biocapacity Accounts’, ou pour simplifier ‘National Footprint Accounts’), sont développés et maintenus par le Global Footprint Network. Utilisant plus de 4000 données par pays et par an, ces comptes évaluent de manière systématique l’empreinte écologique des nations, documentant ainsi les demandes nationales en services naturels.

La méthodologie de calcul des empreintes nationales a été l’objet de changements considérables au cours des dix dernières années. Les premiers calculs étaient basés sur une approche component, qui a évolué vers une approche ‘compound’, qui en fait un outil robuste et scientifiquement valide. La méthodologie est en perpétuel cours d’amélioration et de raffinement.

L’approche ‘compound’ calcule l’empreinte écologique et la biocapacité des pays en utilisant des données nationales agrégées de comptabilité des ressources. De telles données agrégées reflètent la demande en ressources sans avoir besoin de connaître l’ensemble des usages finaux, qui sont généralement mal documentés dans les tableaux de données statistiques, et sont donc plus complètes que les données utilisées dans l’approche ‘component’. Les données agrégées utilisées pour les comptes nationaux d’empreinte écologique proviennent de statistiques économiques et biophysiques (matière et énergie) publiées par des agences scientifiques et statistiques internationales, telles que la ‘Food and Agriculture Organization’ (FAO), qui compilent et agrègent les statistiques annuelles d’utilisation de ressources pour la production et la consommation. Les données manquantes sont complétées à partir de sources gouvernementales, associatives, universitaires ou privées.

L’empreinte écologique d’un pays documente la demande finale (ou consommation apparente) de ce pays en ajustant la production domestique avec les données d’échanges internationaux : consommation apparente = production + importations – exportations.

Pour exprimer les résultats des calculs d’empreinte écologique et de biocapacité en une unité standardisée (les hectares globaux), ainsi que pour convertir les produits en leur équivalent énergétique, les méthodologies de calcul d’empreinte écologique font appel à différents coefficients de conversion :

Les facteurs d’équivalence représentent la productivité moyenne mondiale d’une surface bioproductive donnée, par rapport à la productivité moyenne mondiale de l’ensemble des surfaces bioproductives.
Les facteurs de rendement reflètent la différence de productivité entre une surface bioproductive d’un pays donné et la moyenne mondiale de la même surface bioproductive.
L’énergie incluse permet de traduire les quantités de biens manufacturés en leur équivalent énergétique (eq. CO2 puis conversion en empreinte énergétique), en utilisant les meilleures données disponibles d’intensité énergétique des produits.

Les empreintes nationales et les facteurs de conversion (regroupés pour des raisons de praticité sous l’appellation de ‘National Accounts’), certifiés par le Global Footprint Network, constituent une base de référence pour l’ensemble des méthodologies de calcul d’empreinte écologique à l’échelle de territoires, d’activités ou de produits.

---

Documentation

 Footprint_Method_Paper.pdf

---