L’approche ‘component’ : Les calculs d’empreinte écologique sur base d’Analyses de Flux de Matières et d’Energie

L’approche ‘component’ de l’empreinte écologique additionne tous les composants pertinents de la consommation de ressources et la production de déchets d’une population, une entreprise, voire un produit. Ceci est réalisé :

1. en identifiant tous les éléments individuels (énergie, biens et services), et leurs quantités, qu’une population consomme, grâce à une analyse des flux entrants et sortants, typiquement réalisée via une Analyse des flux de Matières (Material Flow Analysis MFA)
2. en évaluant l’empreinte écologique de chaque composant en utilisant les données d’Analyses de Cycle de Vie (ACV) qui collectent entre autres les quantités de ressources utilisées pour un produit donné depuis l’extraction des ressources jusqu’à sa fin de vie.

Les composants issus des Analyses de Flux de Matières, et donc pris en compte dans le calcul d’empreinte écologique, sont catégorisés en grands secteurs (par exemple l’alimentation, le logement, le transport, les déchets, les biens et services…) reflétant les activités et les impacts du système étudié. Ces grands secteurs peuvent ensuite être décomposés pour évaluer l’empreinte écologique de sous-secteurs plus précis (transports de passagers, alimentation carnée…), ou des produits (journaux, lave-linge…).

La précision globale des résultats finaux dépend de la complétude de la liste de composants ainsi que de la précision des ACV de chacun des composants identifiés. Cette approche donne des résultats variables, à cause de problèmes de manques d’information et de frontières sur les ACV des produits, de problèmes de double comptage dans le cas de chaînes complexes de production faisant intervenir beaucoup de matières premières et secondaires, ou de différences significatives entre les efficacités des systèmes de production…

Les données utilisées pour les approches ‘component’ de calcul d’empreinte écologique sont tirées directement ou indirectement de nombreuses sources. Lorsque des données statistiques ne sont pas disponibles à l’échelle du territoire étudié, il est nécessaire de recourir à des données moins officielles (associations locales, sondages…), ou d’extrapoler à partir de données plus globales. Il est ainsi possible de dériver une donnée locale à partir d’une donnée nationale en lui appliquant un pourcentage reflétant le nombre d’habitants par rapport à la population du pays, la taille du PIB d’un secteur par rapport au PIB du secteur à l’échelle du pays…

De nombreuses méthodologies de calcul d’empreinte écologique basées sur l’approche ‘component’ ont été développées par des consultants (Best Foot Forward, Empreinte écologique SARL…), des instituts de recherche (Stockholm Environment Institute, EPA Victoria…), des universités… La variabilité des résultats des calculs d’empreinte écologique réalisés à partir de méthodes différentes (différences entre les données d’ACV, prise en compte d’hypothèses différentes…) rend très difficile la comparaison des résultats d’une étude à l’autre.

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Documentation

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